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Protection des épargnants : la nécessité du conseil

Conseil Epargne
13/04/2023
Inflation, énergie, matières premières les marchés financiers ont connus des mouvements brutaux depuis plus d'un an. Les épargnants ayant investis en assurance vie doivent se positionner dans un monde où les vérités d'hier ne sont pas celles du jour.

Qui aurait parié sur un renouveau des fonds euros alors que leur mort était annoncée, par tous, ces trois dernières années ? Qui aurait envisagé les montagnes russes actuelles de la valeur des UC alors que l'ACPR et les pouvoirs publics ont incité les assureurs à proposer ces supports ? Quel sera demain la profitabilité des ETF, aux évolutions calquées sur celle de la Bourse ?

 

Dans cet environnement complexe, l’épargnant a besoin d’un conseil professionnel, adapté et régulièrement réexaminé, bref, rassurant. Les quelques 12 000 agents généraux et leurs équipes agissent au quotidien pour expliquer, entendre les exigences et besoins des clients et ajuster (ou non) les supports de leur épargne en fonction de l’offre de leur compagnie mandante.

Une réflexion légitime de la part des pouvoirs publics.

Face à ces défis, les pouvoirs publics se penchent sur le sujet de la protection des épargnants avec des injonctions potentiellement contradictoires.

Sur le plan macroéconomique, comment orienter l’épargne des Français vers le financement de l’économie réelle tout en leur laissant exprimer leurs attentes - dument conseillés par leur agent général - en matière de rendement, d’horizon et de disponibilité ?
Concernant les rendements des produits financiers - chahutés ces derniers mois - la question des frais doit être traitée avec sérieux et honnêteté par toutes les parties prenantes (client, distributeur, compagnie, asset manager).

In fine, les travaux de l’ACPR sur les frais, les réflexions de la Commission européenne sur la Retail Investment Strategy et la proposition de projet de loi Husson-Montgolfier ont tous les mêmes objectifs mais n’empruntent pas les mêmes chemins.

...à mener jusqu'au bout avec tous les acteurs

Pour agéa, le travail sur la bonne compréhension et la transparence des frais - qui ne se résume pas aux coûts de distribution - au profit des épargnants doit continuer. Le chemin d’une suppression des commissionnements est un cul-de-sac, compte-tenu des conséquences certaines en matière d’exclusion du conseil pour les épargnants.

Si des manquements, comme des conflits d’intérêts au détriment des clients, apparaissent, ils doivent être sanctionnés. Et sévèrement ! À ce jour, cependant, ni l’ACPR, ni l’AMF n’ont sanctionné d’opérateurs sur ce sujet.

L’option de transférabilité externe - vers une autre compagnie - des contrats d’assurance vie après les huit premières années est inscrite dans la proposition de loi Husson-Montgolfier. agéa estime que cette révolution aurait des conséquences très lourdes au plan financier, organisationnel et actuariel pour les compagnies qu’il convient de bien appréhender pour ne pas déstabiliser le marché.

C’est pourquoi :

  • les pouvoirs publics doivent bien définir - sans contradiction - les objectifs poursuivis et mesurer les conséquences des options prises ;
  • les compagnies et les asset managers doivent constamment ajuster leur politique de produits en développant leur agilité et en assumant leur responsabilité de respect des obligations de conformité basées sur des normes stables.

C’est à ces conditions que les distributeurs et au premier chef les agents généraux pourront effectuer leur travail d’accompagnement des clients et in fine répondre aux besoins de ces derniers.

Pascal Chapelon